mercredi 28 novembre 2018

Goshen - Beirut


Goshen est extraite du troisième album de Beirut, The rip tide, sorti en 2011 ( quatrième si on tient compte de la réunion de deux Ep : The march of the Zapotec / Realpeople Holland ).
Goshen est le nom d'un groupe de rock originaire de Santa Fe et ami de Zach Condon. D'après la Bible, c'est aussi le nom hébreu d'une région de l'Égypte antique. A cause de cela, plusieurs localités américaines portent ce nom.
Il faut faire avec ça pour saisir de quoi parle la chanson.



Goshen

You're on in five
It's time you rise
Or fade

They've gone before
Stood by your door
All day

For what it's worth
Defend your kind
From shame

The lights are down
Go on inside
They've paid

You're the face in stone
Through the land I own

You never found it home
You're not the girl I used to know

What would you hide from such a glow
If I had only told you so

You're on in five
It's time you rise
Or fade

They've gone before
Stood by your door
All day

But you never found it home
A fair price I'd pay to be alone

What would you hide from such a glow
If I had only told you so


Goshen

C'est à toi dans cinq minutes
Il est temps que tu brilles
Ou palisses

Ils sont déjà venus
Se sont tenus à ta porte
Tout le jour

Pour ce que ça vaut
Défend ton espèce
De la honte

Les lumières sont éteintes
Viens à l'intérieur
Ils ont payé

Tu es le visage dans la pierre
A travers cette terre que je possède

Tu ne l'as jamais trouvé chez toi
Tu n'es plus la fille que je connaissais

Que cacherais-tu d'un tel éclat ?
Si seulement je te l'avais dit

C'est à toi dans cinq minutes
Il est temps que tu brilles
Ou palisses

Ils sont déjà venus
Se sont tenus à ta porte
Tout le jour

Mais tu ne l'as jamais trouvé chez toi
Un juste prix que je paierai pour être seul

Que cacherais-tu d'un tel éclat ?
Si seulement je te l'avais dit

( Dans la version originale, dans le dernier couplet, on peut entendre glory au lieu de glow, gloire au lieu d'éclat ).

mardi 20 novembre 2018

Les livres de ma vie - Henry Miller


  Il m'est arrivé en lisant Cendrars - et je ne suis pas coutumier du fait - de reposer le livre pour pouvoir me tordre les mains de joie ou de tristesse, d'angoisse ou de désespoir. Cendrars s'est maintes fois dressé sur mon chemin, aussi implacable qu'un tueur qui vous presse le canon de son revolver contre l'épine dorsale. Certes, il m'arrive souvent d'être emporté par l'enthousiasme en lisant une œuvre.  Mais je veux parler ici de quelque chose d'autre que l'exaltation. Je parle d'une sensation au sein de laquelle toutes nos émotions viennent se fondre et se mêler. Je veux dire les coups qui vous laissent k-o. Cendrars m'a mis k-o. Non pas une fois, mais souvent. Et pourtant, je sais encaisser ! Oui, mon cher Cendrars, non seulement vous m'avez arrêté, mais vous avez arrêté la pendule. Il m'a fallu des jours, des semaines, parfois des mois, pour me remettre de ces assauts avec vous. Des années plus tard, je peux encore toucher de la main le point où le coup a frappé et sentir la cuisson de la vieille blessure. Vous m'avez meurtri et couvert de bleus ; vous m'avez laissé marqué de cicatrices, ahuri, assommé. Ce qu'il y a de curieux, c'est que mieux je vous connais - par vos livres - plus je deviens sensible. On dirait que vous avez tracé sur moi le signe magique.


Les livres de ma vie ( Henry Miller ) ( 1952 ) pp 79-80 ( L'imaginaire Gallimard )

Album de la semaine #52

Rain dogs - Tom Waits - 1985 Extrait : Downtown train Voilà, c'est le dernier post de ce blog. Merci à tous les visiteurs, merci pour to...