Déjeuner d'adieu à Downing Street
Le lendemain, à Londres, Ribbentrop fut invité par Chamberlain pour un déjeuner d'adieu. Après plusieurs années en Angleterre, l'ambassadeur du Reich venait d'obtenir une promotion. Désormais, il était ministre des affaires étrangères. Il était donc revenu quelques jours à Londres prendre congé et rendre les clés de sa maison. Car on raconte qu'avant la guerre, Chamberlain, qui possédait quelques appartements, avait pour locataire Ribbentrop. De ce fait anodin, de ce conflit curieux entre l'image et l'homme, de ce contrat, par lequel Neville Chamberlain, appelé "le bailleur", s'engagea, en échange d'un prix, "le loyer", à assurer à Joachim von Ribbentrop la jouissance paisible de sa maison d'Eaton Square, personne n'a su tirer la moindre conséquence. Chamberlain devait recevoir ce loyer entre deux mauvaises nouvelles, entre deux coups bas.
L'ordre du jour ( Eric Vuillard ) ( 2017 ) pp 85-86 ( Actes Sud )
Un petit livre par la taille mais très grand par son intérêt. Bon weekend Patrick.
RépondreSupprimerUn livre que tu as mis avant moi en lumière. J'ai beaucoup aimé sa façon d'aller vers les coulisses et les bas-côtés de cette histoire.
RépondreSupprimerBon week-end Claude.
Petit par la taille et grand par ces importants personnages qui occupaient le haut du pavé durant la seconde guerre mondiale.
RépondreSupprimerQue de zones d'ombre pèsent sur beaucoup de faits que l'histoire fera sorti au grand jour tôt ou tard.
Bien à toi Patrick
Un petit livre passionnant, avec des personnages, à cette époque grands de ce monde, grotesques, écoeurants, roublards, lâches ou aveugles mais aussi comme dans ce chapitre sur quelques juifs autrichiens, désespérés.
RépondreSupprimerÀ bientôt Bizak.