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Plus tard, Petit raconta que, sans raison particulière, il avait mis le pigeon dans la poche de la jambe israélienne de son pantalon. Sur les manches de sa tenue, les couleurs étaient inversées, si bien que, quand il mettait une main dans sa poche, on aurait dit qu'un territoire s'enfonçait dans l'autre.
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Malgré sa mauvaise vue - et bien avant d'être opéré pour sa dégénérescence maculaire -, Moti Richler assista à la traversée et se posta au fond de la vallée pour tenter d'apercevoir Philippe Petit.
Le câble était plus long que celui qu'il avait surveillé à la guerre de 1948, et il suivait une direction légèrement différente, mais cela n'avait pas d'importance : il était ravi qu'on se souvienne du câble.
Il attendait parmi la foule en bas de la pente. Il entendait presque le bruit rauque de sa moto se déplaçant au fond de la vallée, pendant la guerre.
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Quarante mille personnes, dit-on, ont vu Petit traverser ce qui s'appelait jadis le No man's land.
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Rami aussi : il portait Smadar, âgée de trois ans, sur ses épaules.
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Bassam était en prison.
Apeirogon ( Colum McCann ) ( 2020 ) Éditions 10/18.
pp 224-225
Philippe Petit - Jérusalem 1987.
Hello Patrick. Ce livre est extraordinaire. Vraiment. A bientôt.
RépondreSupprimerHello Claude.
RépondreSupprimerUn livre qui mérite beaucoup de superlatifs. Comme son auteur, décidément un immense écrivain. Et je n'ai pas encore tout lu. Chouette.
A bientôt.