dimanche 24 octobre 2021

Poésie 6/7

Sylvia Plath - Edge

The woman is perfected.
Her dead 

Body wears the smile of accomplishment,
The illusion of a Greek necessity 

Flows in the scrolls of her toga, 
Her bare 

Feet seem to be saying :
We have come so far, it is over. 

Each dead child coiled, a white serpent,
One at each little

Pitcher of milk, now empty.
She has folded 

Them back into her body as petals 
Of a rose close when the garden

Stiffens and odors bleed 
From the sweet, deep throats of the night flower. 

The moon has nothing to be sad about,
Staring from her hood of bone.

She is used to this sort of thing.
Her blacks crackle and drag. 


Le bord

La femme s'est accomplie.
Son corps mort

Porte le sourire de l'accomplissement, 
L'illusion d'une obligation grecque

Coule dans les rouleaux de sa toge,
Ses pieds 

Nus semblent vouloir dire :
Nous sommes arrivés si loin, tout est fini.

Chaque enfant mort est enroulé, un serpent blanc, 
Près de chacun une petite

Cruche de lait, maintenant vide.
Elle les a replié 

Contre son corps comme des pétales 
D'une rose refermée quand le jardin 

Se fige et que les parfums saignent 
Des douces, profondes, gorges de la fleur de la nuit.

La lune n'a pas à s'en désoler,
Fixant le tout de sa cagoule d'os. 

Elle a tant l'habitude de cela.
Sa noirceur crépite et se traîne. 




Album de la semaine #52

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