mercredi 26 décembre 2018

J'ai revu Aprile


Aprile ( Nanni Moretti ) ( 1998 )


De belles fêtes de fin d'année à tous !
A bientôt pour le "Motore !" de l'année 2019.

vendredi 21 décembre 2018

Le "pin lunaire" du monastère d'Ueno - Ando Hiroshige


A travers la branche du "pin lunaire" on découvre ici une vue de l'étang Shinobazu-no ike, c'est-à-dire Étang de l'Impatience.
Comme cela arrive souvent dans les estampes de la série, le "centre sémantique" ne correspond pas au centre de la composition. Ici, tout le premier plan est occupé par la fameuse branche du "pin lunaire" que l'artiste a élevé au rang d'élément principal de l'œuvre. En fait, le centre d'attraction de l'endroit représenté qui est bien le sanctuaire de Benten, est à peine ébauché : ses constructions que l'on reconnaît aisément à la couleur rouge, propre à tous les édifices shintoïstes, sont reléguées au bord de la feuille qui les coupe.
L'encadrement formé par la branche contient le tableau de la rive opposée de l'étang Shinobazu-no ike. A l'époque de Hiroshige, cet endroit ( Hongodai ) était occupé par les demeures des daimyo. La résidence comprise dans l'encadrement de la branche du pin est Kagayashiki qui en 1616-1617 appartenait à la famille Maeda qui gouvernait la province de Kaga. Les constructions monochromes de la résidence forment le fond du paysage dont la dominante est le beffroi se dressant sur le territoire du domaine.

Texte : Mikhaïl Ouspenski


Le "pin lunaire" du monastère d'Ueno ( Ando Hiroshige ) ( 8 / 1857 ) 89ème estampe de la série des Cent aspects d'Edo. 

mardi 11 décembre 2018

Black books ( Série )


Peut-être à cause de Bernard, le libraire ivrogne, dépressif, au bord du nihilisme, peut-être à cause de ses deux acolytes lunaires, Manny son employé et Fran, la propriétaire du magasin d'à côté, sans doute la réunion de ces trois-là. Peut-être parce qu'elle est anglaise.  Peut-être parce qu'elle se déroule en grande partie autour de rayonnages de livres, en tous cas, moi qui n'aime pourtant pas du tout les sitcom, je regardais avec plaisir celle-ci.


Black books ( 2000-2004 ). Trois saisons de six épisodes chacune.

Un petit extrait du deuxième épisode : Le premier jour de Manny.



lundi 3 décembre 2018

Henry Miller - Entretien avec Fernand Seguin

Les quatre premières minutes d'un entretien d'Henry Miller avec Fernand Seguin en 1969. L'émission s'appelle Le sel de la semaine, elle était diffusée sur Radio-Canada. Il s'agit dans sa totalité d'un entretien d'une heure.

Dans une lettre à sa femme Hoki, datée du 6 Juin 1969, Miller écrit qu'il quittera sa maison en Californie le 24 ou le 25 du mois et se rendra à Montréal, puis à Londres et sera enfin à Paris le 1er Juillet pour le tournage d'une adaptation du Tropique du Cancer.

Fernand Seguin était un biochimiste, qui dans cette série d'émissions recevait des personnalités de différents domaines. On peut trouver des vidéos avec Jack Kerouac, Michel Simon ou Léo Ferré.



mercredi 28 novembre 2018

Goshen - Beirut


Goshen est extraite du troisième album de Beirut, The rip tide, sorti en 2011 ( quatrième si on tient compte de la réunion de deux Ep : The march of the Zapotec / Realpeople Holland ).
Goshen est le nom d'un groupe de rock originaire de Santa Fe et ami de Zach Condon. D'après la Bible, c'est aussi le nom hébreu d'une région de l'Égypte antique. A cause de cela, plusieurs localités américaines portent ce nom.
Il faut faire avec ça pour saisir de quoi parle la chanson.



Goshen

You're on in five
It's time you rise
Or fade

They've gone before
Stood by your door
All day

For what it's worth
Defend your kind
From shame

The lights are down
Go on inside
They've paid

You're the face in stone
Through the land I own

You never found it home
You're not the girl I used to know

What would you hide from such a glow
If I had only told you so

You're on in five
It's time you rise
Or fade

They've gone before
Stood by your door
All day

But you never found it home
A fair price I'd pay to be alone

What would you hide from such a glow
If I had only told you so


Goshen

C'est à toi dans cinq minutes
Il est temps que tu brilles
Ou palisses

Ils sont déjà venus
Se sont tenus à ta porte
Tout le jour

Pour ce que ça vaut
Défend ton espèce
De la honte

Les lumières sont éteintes
Viens à l'intérieur
Ils ont payé

Tu es le visage dans la pierre
A travers cette terre que je possède

Tu ne l'as jamais trouvé chez toi
Tu n'es plus la fille que je connaissais

Que cacherais-tu d'un tel éclat ?
Si seulement je te l'avais dit

C'est à toi dans cinq minutes
Il est temps que tu brilles
Ou palisses

Ils sont déjà venus
Se sont tenus à ta porte
Tout le jour

Mais tu ne l'as jamais trouvé chez toi
Un juste prix que je paierai pour être seul

Que cacherais-tu d'un tel éclat ?
Si seulement je te l'avais dit

( Dans la version originale, dans le dernier couplet, on peut entendre glory au lieu de glow, gloire au lieu d'éclat ).

mardi 20 novembre 2018

Les livres de ma vie - Henry Miller


  Il m'est arrivé en lisant Cendrars - et je ne suis pas coutumier du fait - de reposer le livre pour pouvoir me tordre les mains de joie ou de tristesse, d'angoisse ou de désespoir. Cendrars s'est maintes fois dressé sur mon chemin, aussi implacable qu'un tueur qui vous presse le canon de son revolver contre l'épine dorsale. Certes, il m'arrive souvent d'être emporté par l'enthousiasme en lisant une œuvre.  Mais je veux parler ici de quelque chose d'autre que l'exaltation. Je parle d'une sensation au sein de laquelle toutes nos émotions viennent se fondre et se mêler. Je veux dire les coups qui vous laissent k-o. Cendrars m'a mis k-o. Non pas une fois, mais souvent. Et pourtant, je sais encaisser ! Oui, mon cher Cendrars, non seulement vous m'avez arrêté, mais vous avez arrêté la pendule. Il m'a fallu des jours, des semaines, parfois des mois, pour me remettre de ces assauts avec vous. Des années plus tard, je peux encore toucher de la main le point où le coup a frappé et sentir la cuisson de la vieille blessure. Vous m'avez meurtri et couvert de bleus ; vous m'avez laissé marqué de cicatrices, ahuri, assommé. Ce qu'il y a de curieux, c'est que mieux je vous connais - par vos livres - plus je deviens sensible. On dirait que vous avez tracé sur moi le signe magique.


Les livres de ma vie ( Henry Miller ) ( 1952 ) pp 79-80 ( L'imaginaire Gallimard )

mardi 16 octobre 2018

L'ange près de la tombe - Julia Margaret Cameron


L'ange près de la tombe ( 1869 ) ( Julia Margaret Cameron ) ( 1815-1879 )


L'ange près de la tombe, 1869. Après la résurrection du Christ, Dieu a envoyé un ange pour garder sa tombe vide. Le visage de l'ange irradie une lumière divine, que Cameron matérialise par un intense rayon lumineux sur le front du modèle, Mary Hillier, dont l'acuité diffère de l'éclairage du reste de la photo. Cameron donne le sens de cette lumière en écrivant : "la gloire de Dieu la frappe au visage, un rayon de lumière spirituelle et surnaturelle nimbe sa tête d'un éclat mystique".


La taille importante de l'objectif et de la plaque entraîne de longs temps de pose, pendant lesquels le moindre mouvement du modèle peut anéantir le résultat final. Selon plusieurs témoignages, les séances de pose semblaient interminables, particulièrement aux enfants, tant les ambitions artistiques de Cameron passaient avant le confort du sujet ou le sien propre. Il n'est pas surprenant que le modèle favori de Cameron ait été sa bonne, Mary Hillier, pour qui poser était une tâche gratifiante certes, mais somme toute domestique.

Julia Margaret Cameron ( Joanne Lukitsh ) pp 104 et 10-11 ( 2001 ) ( Éditions Phaidon )

jeudi 11 octobre 2018

Woman - Cat Power

Hi everybody ! At home, at work, in the streets maybe, wherever you are, you're welcome on the KCRW's warm night. And this night is a special one 'cos we have the privilege to receive the one that comes back after seven years, seven long years. Woman is the first single of her brand new album Wanderer. Are you ready, Chan ?
Buddies, just for you, Cat Power, Woman.




mardi 9 octobre 2018

Nantes - Beirut


Il suffit d'un coup d'œil sur la pochette, d'un autre sur certains titres de chansons de The Flying club cup ( Nantes, La banlieue, Cliquot, Un dernier verre ( pour la route ), Cherbourg ) pour avoir une idée assez claire d'où veut nous emmener Beirut avec cet album.

Zach Condon : Je ne suis jamais allé à Nantes. À l'origine, mon idée pour The Flying club cup était de donner à chaque chanson le nom d'une ville côtière française. Littéralement, je voulais faire une sorte de tour de France, de droite à gauche. C'est comme ça que Nantes est apparue.

La première vidéo est la version de l'album. Au milieu de la chanson, on entend un extrait de dialogues de La bête humaine de Jean Renoir, les images de cet extrait dans la deuxième vidéo. La dernière, c'est Nantes dans les rues de Paris.





Nantes 

Well, it's been a long time, long time now
Since I've seen you smile
And I'll gamble away my fright
And I'll gamble away my time
And in a year, a year or so
This will slip into the sea
Well, it's been a long time, long time now
Since I've seen you smile

Nobody raise their voices
Just another night in Nantes


Nantes

Bien, ça fait longtemps, longtemps maintenant
Que je ne t'ai pas vu sourire
Et je perdrai au jeu ma peur
Et je perdrai au jeu mon temps
Et dans un an, un an ou à peu près
Tout va glisser dans la mer
Bien, ça fait longtemps, longtemps maintenant
Que je ne t'ai pas vu sourire

Personne n'élève la voix
Juste une autre nuit à Nantes

dimanche 7 octobre 2018

Mount Wroclai ( Idle days ) - Beirut



Dans le livret de l'album Gulag Orkestar, Zach Condon demande à l'auteur des clichés de la pochette de se faire connaître. Ces photographies, il les a trouvés dans un livre d'une bibliothèque de Leipzig.
Ceci répond à une question qu'on peut se poser. D'où vient la musique à contre-courant de Zach Condon, le jeune homme originaire d'Albuquerque qui se cache derrière Beirut ? Elle provient donc de voyages effectués dans les pays de l'est. De là, la trompette, le violon, l'accordéon ...
Gulag Orkestar est le premier album de Beirut, on est en 2006, Zach Condon a 20 ans. L'année suivante, il prouvera encore qu'il est un garçon atypique.

PS : On sait maintenant qui est l'auteur des photographies, il s'agit d'un certain Sergey Chilikov.




Mount Wroclai ( Idle days )

And I know when times
Will pass by slow
Without my heart
What can I do ?
You're in the halls
The bell gives way to a larger swell
Without my heart
What can I do ?
Wroclai

And we grow fat
On the charms of our idle dreary days
Seem the shadows grow
See an ominous display
With no alarm
Could we say we'd have expected this way ?
Our desires have died
Give incent to play
Wroclai

Mont Wroclai ( Jours de paresse )

Et je sais quand le temps
Passera avec lenteur
Sans mon cœur
Que puis-je faire ?
Tu es dans la nef
La cloche fait une flèche plus large
Sans mon cœur
Que puis-je faire ?
Wroclai

Et nous devenons gros
Dans le charme de nos jours tristes et paresseux
Il semblait que les ombres grandissaient
Nous y avons vu un mauvais présage
Sans alarme
Pourrions-nous dire que nous l'avions prévu comme ça ?
Nos désirs qui sont morts
Incitent à jouer
Wroclai

lundi 1 octobre 2018

Béatrice - Julia Margaret Cameron


Béatrice ( 1865 ) ( Julia Margaret Cameron ) ( 1815-1879 )

Béatrice, 1865. L'histoire de Béatrice Cenci, exécutée au XVIème siècle pour avoir commandité l'assassinat de son père, un homme violent qu'elle accusait d'inceste, est illustrée par de nombreuses œuvres d'art, dont beaucoup sont inspirées de la pièce de Percy Shelley de 1819, The Cenci. L'éclairage et la composition de Cameron mettent en valeur la douce beauté de Béatrice. Son expression résignée ainsi que son regard baissé sont démentis cependant par le mouvement de sa tête, délibérément tournée vers le spectateur, comme si elle espérait la clémence sans pouvoir ou vouloir la réclamer.

Julia Margaret Cameron ( Joanne Lukitsh ) p 56 ( 2001 ) ( Éditions Phaidon )

vendredi 21 septembre 2018

Bourlinguer - Blaise Cendrars


Dans cet immense jardin, touffu comme un parc et tout planté d'arbres des différentes essences du pays et que prolongeait en bordure du funiculaire un verger rempli de toutes les variétés des arbres à fruit, dont les étages en talus étaient marqués par des rangées de figuiers centenaires et les terrassements servaient de maçonnerie à des canaux, des rigoles, des petites écluses, des fontaines aboutissant, tout au bas de la propriété, à un grand bassin rectangulaire avec, aux quatre coins, des néfliers tordus, sis au milieu d'un quinconce ombragé de mûriers blancs dont les baies étaient douces comme fraises écrasées, ce qui faisait que nous nous y attardions gourmands, Elena et moi, assourdis par les grenouilles, et d'où partait un mauvais chemin tout encombré de grosses pierres rondes qui menait à un fonds perdu, à une maisonnette enfouie sous le jasmin et l'héliotrope qui retombaient du toit, s'agrippant aux volets toujours clos, derrière lesquels brûlait une lampe en plein jour, s'entendait la musique d'un piano furibond, passait de temps en temps une ombre entre les lamelles disjointes, une camisole blanche, un madras, zia Régula, une folle, qui vivait là, enfermée, et que personne ne visitait jamais et qu'Elena et moi, qui étions inséparables, allions surveiller de loin en loin avec le secret espoir de la surprendre, un jour qu'elle sortirait de son alcôve pour se mettre à sa fenêtre et fumer le cigare, un long toscan, ou qu'elle ferait taire son piano pour faire quelques pas dehors comme Benjamin, le vieux jardinier, nous avait dit que cela arrivait parfois, et nous nous tenions en embuscade dans ce coin le plus abandonné de la propriété, un véritable maquis, à contrebas, à l'extrême droite, faisant corne, Benjamin y cultivant un carré en potager, séparé du fouillis des mauvaises herbes par une barrière vétuste et branlante dont nous arrachions les lattes pour nous faire sabres et poignards de bois et pouvoir tailler en pièces les chardons, les orties, les longues herbes gommeuses et collantes dont nous avions du mal à nous dépêtrer quand nous nous cachions là-dedans.

Bourlinguer ( Blaise Cendrars ) ( 1948 ) pp. 141-142 ( Folio )

mardi 4 septembre 2018

vendredi 31 août 2018

Compilation Août / Numéro 1

Superstition - Stevie Wonder


1) Superstition ( Stevie Wonder )
2) ( You make me feel like ) A natural woman ( Aretha Franklin )
3) Inner City blues ( Make me wanna holler ) ( Marvin Gaye )
4) ( My heart is ) Closed for the season ( Bettye Swann )
5) Four women ( Nina Simone )
6) Compared to what ( Roberta Flack )
7) Back in the day ( puff ) ( Erykah Badu )
8) Do your thing ( Isaac Hayes )
9) Papa was a rolling stone ( The Temptations )



Superstition ( Stevie Wonder ) ( 4'12 ) Extrait de l'album Talking book ( 1972 )


Commentaire : Une de mes chansons préférées. Peut-être la seule capable de me faire bouger. A mille lieues des personnes sur le clip, peut-être pas toutes les parties de mon corps en même temps mais c'est déjà un exploit. C'est grâce à ce "clip" que j'ai découvert cette chanson.

mardi 28 août 2018

Compilation Août / Numéro 2

( You make me feel like ) A natural woman - Aretha Franklin


1)
2) ( You make me feel like ) A natural woman ( Aretha Franklin )
3) Inner City blues ( Make me wanna holler ) ( Marvin Gaye )
4) ( My heart is ) Closed for the season ( Bettye Swann )
5) Four women ( Nina Simone )
6) Compared to what ( Roberta Flack )
7) Back in the day ( puff ) ( Erykah Badu )
8) Do your thing ( Isaac Hayes )
9) Papa was a rolling stone ( The Temptations )



( You make me feel like ) A natural woman ( Aretha Franklin ) ( 2'50 ) Extrait de l'album Lady soul ( 1968 )


Commentaire : Quand j'ai fait ma liste, Aretha Franklin était là, à cette place. Par contre, je ne savais pas avec quel titre elle y serait. Entre-temps, il y a eu le 16 Août et maintenant, c'est comme un hommage. De l'album Lady soul, le même que Chain of fools, j'ai choisi plutôt A natural woman, pour ces frissons que le refrain me procure ...
Comme chantait George Jackson : Hey Aretha, sing one for me ...

samedi 25 août 2018

Compilation Août / Numéro 3

Inner City blues ( Make me wanna holler ) - Marvin Gaye


1)
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3) Inner City blues ( Make me wanna holler ) ( Marvin Gaye )
4) ( My heart is ) Closed for the season ( Bettye Swann )
5) Four women ( Nina Simone )
6) Compared to what ( Roberta Flack )
7) Back in the day ( puff ) ( Erykah Badu )
8) Do your thing ( Isaac Hayes )
9) Papa was a rolling stone ( The Temptations )



Inner City blues ( Make me wanna holler ) ( Marvin Gaye ) ( 5'29 ) Extrait de What's going on ( 1971 )


Commentaire : Dernier morceau de What's going on, album unanimement reconnu comme le sommet de la carrière de Marvin Gaye, son titre peut servir de réponse à la question du premier morceau et du titre du disque. Que se passe-t-il ? ( dans le monde ) Ça me donne envie de hurler.
Sommet de la carrière et pour moi seul Marvin Gaye que j'aime ( mais énormément ), ses autres disques et chansons me laissant à peu près indifférent.

jeudi 23 août 2018

Compilation Août / Numéro 4

( My heart is ) Closed for the season - Bettye Swann 


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4) ( My heart is ) Closed for the season ( Bettye Swann )
5) Four women ( Nina Simone )
6) Compared to what ( Roberta Flack )
7) Back in the day ( puff ) ( Erykah Badu )
8) Do your thing ( Isaac Hayes )
9) Papa was a rolling stone ( The Temptations )



( My heart is ) Closed for the season ( Bettye Swann ) ( 3'04 ) 45 tours ( 1968 )


Commentaire : Du disque que je possède de Bettye Swann, qui est une anthologie de 22 chansons, j'ai choisi la seule qu'elle est composée. C'est loin d'être la moins bonne. Elle est pourtant "en concurrence" avec des reprises de Words, Tell it like it is ou Willie and Laura Mae Jones. Bettye Swann est une superbe chanteuse, très juste, à l'aise dans des styles variés - pas assez connue malheureusement.

lundi 20 août 2018

Compilation Août / Numéro 5

Four women - Nina Simone


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5) Four women ( Nina Simone )
6) Compared to what ( Roberta Flack )
7) Back in the day ( puff ) ( Erykah Badu )
8) Do your thing ( Isaac Hayes )
9) Papa was a rolling stone ( The Temptations )



Four women ( Nina Simone ) ( 4'29 ) extrait de l'album Wild is the wind ( 1966 )


Commentaire : Quatre femmes -
Ma peau est noire / Mes bras sont longs / Mes cheveux sont crépus / Mon dos est robuste / Assez robuste pour endurer la douleur / Infligée encore et encore / Comment m'appellent-ils ? / Mon nom est tante Sarah

Ma peau est métisse / Mes cheveux sont longs / Entre deux mondes / Je me partage / Mon père était riche et blanc / Il a forcé ma mère tard une nuit / Comment m'appellent-ils ? / Mon nom est Siffronia

Ma peau est cuivrée / Mes cheveux sont beaux / Mes hanches vous invitent / Et mes lèvres sont comme le vin / De qui suis-je la petite fille ? / La votre si vous avez de quoi payer / Comment m'appellent-ils ? / Mon nom est Sweet Thing

Ma peau est brune / Et mon comportement est rude / Je tuerai la première mère que je verrai / Car ma vie a été dure / Je suis tellement amère ces jours-ci / Parce que mes parents étaient esclaves / Comment m'appellent-ils ? / Mon nom est Peaches

jeudi 16 août 2018

Compilation Août / Numéro 6

Compared to what - Roberta Flack 


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6) Compared to what ( Roberta Flack )
7) Back in the day ( puff ) ( Erykah Badu )
8) Do your thing ( Isaac Hayes )
9) Papa was a rolling stone ( The Temptations )



Compared to what ( Roberta Flack ) ( 5'12 ) extrait de l'album First take ( 1969 )


Commentaire : Première chanson du premier album de Roberta Flack. Un coup de maître que ce premier essai : huit morceaux aux ambiances toutes différentes, de la soul, du jazz, du folk, une chanson en espagnol ( et quelle chanson ! ), une de Cohen, une d'Ewan MacColl ...
Bref, une richesse inépuisable. En commençant par la soul très teintée jazz de Compared to what ...

lundi 13 août 2018

Compilation Août / Numéro 7

Back in the day ( puff ) - Erykah Badu 


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7) Back in the day ( puff ) ( Erykah Badu )
8) Do your thing ( Isaac Hayes )
9) Papa was a rolling stone ( The Temptations )



Back in the day ( puff ) ( Erykah Badu ) ( 4'46 ) extrait de l'album World wide underground ( 2003 )


Commentaire : Retour au jour où les choses étaient cool. La Soulflower de la chanson, quelque soit son nom scientifique, est une fleur artificielle, comme certains paradis, mais pas comme la soul d'Erykah. Certains de ses récents propos en interview par contre sont pour le moins regrettables ... Well well well. Puff ...

vendredi 10 août 2018

Compilation Août / Numéro 8

Do your thing - Isaac Hayes


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8) Do your thing ( Isaac Hayes )
9) Papa was a rolling stone ( The Temptations )



Do your thing - Isaac Hayes ( 3'20 ) extrait de la B. O. de Shaft ( 1971 )


Commentaire : Je ne connais pas la story d'Isaac. Seulement Shaft, mais quelle classe ce bonhomme et ses soul hits hot. J'ai un peu hésité. C'est vrai, comment résister au thème principal ? J'ai finalement opté pour Do your thing.
Comme pour les Temptations, il existe des versions de durées différentes, celle sur mon disque est très légèrement plus longue, mais quelque soit la durée, le message passe quand même. "Fais ton truc".
"Can you dig it ?" "Est-ce que vous pigez ?"

lundi 6 août 2018

Compilation Août / Numéro 9

Papa was a rolling stone - The Temptations 

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9) Papa was a rolling stone ( The Temptations )




Papa was a rolling stone - The Temptations ( 11'51 ) extrait de l'album All directions ( 1972 )

Commentaire : Beaucoup de versions de ce monument incontournable du groupe, de durées différentes mais vraiment, pourquoi se priver de l'originale avec son intro instrumentale de 4 minutes ?
Pas une vidéo à proprement parler. Il y a bien des enregistrements de cette chanson en public mais je dois l'admettre, j'ai du mal à les voir, les membres du groupe affublés tous du même costume rose, tous du même sourire ...

mercredi 18 juillet 2018

Jeanne D'Arc - Joseph Delteil


  De nouveau, on chevauche dans les labours, dans les luzernes. Le roulis des chevaux imprime au cœur des mouvements d'allégresse. Les sabots des bêtes sonnent, et les hommes puisent dans ce rythme une étrange sécurité. Rien n'apaise l'âme humaine comme une sorte de balancement, une cadence un peu monotone. Le calme est fait d'oubli, et la joie participe du néant.
  Le soir vient. La troupe est lasse. Le firmament, au moment de disparaître, s'enfouit dans la poitrine des hommes. Maintenant, on va en silence. On longe un taillis d'épines, on suit un chemin à charrettes. Les chevaux hennissent à tour de rôle, et leurs hennissements sont coupés de grillons et de chouettes. La nuit arrive à marches forcées. Bientôt, le terrain devient plus sec, plus rocailleux, et soudain les chevaux, à grands coups de sabots, font jaillir tout un ciel d'étoiles ...
  Il va falloir s'arrêter, dormir. Toutes les âmes s'émeuvent. C'est la première fois que ces hommes vont s'étendre dans l'immensité, coucher avec la nature. La nuit, la nature est une grande bête nue ...
  On choisit un bois de hêtres. On s'arrête. On attache les chevaux aux arbres. Le vent court de branche en branche, avec sa grande voix végétale. Les serviteurs allument un feu de ramilles. La flamme monte, jetant de vastes taches sur la robe des chevaux.
  On fait cuire des œufs dans la cendre. On mange. Mais l'appétit est maigre. L'obscurité se fait de plus en plus lourde. Un peu d'angoisse se glisse dans les coins. La fatigue peut-être ! Un vague regret aussi, le regret de la maison chaude, de l'horizon intime. Poulangy, par bravade, siffle. Richard jette des branchages dans le feu. Les chevaux font un décor d'encolures.


Jeanne D'Arc ( Joseph Delteil ) ( 1925 ) pp 52-53 ( Les Cahiers rouges / Grasset )




lundi 2 juillet 2018

Trois récits brefs de Franz Kafka



Le prochain village


  Mon grand-père avait coutume de dire : "La vie est étonnamment courte. Maintenant tout se rassemble en moi dans le souvenir, si bien que, par exemple, je comprends à peine qu'un jeune homme puisse se décider d'aller à cheval jusqu'au prochain village sans craindre que - si l'on écarte la possibilité d'un accident - le temps d'une vie ordinaire à l'heureux déroulement ne soit que très insuffisant pour une telle course."


Chacun porte une chambre en soi


  Chacun porte une chambre en soi. Ce qu'on peut vérifier en prêtant simplement l'oreille. Lorsque quelqu'un marche vite et qu'on écoute - ce peut être pendant la nuit quand tout est silencieux - , on entend par exemple le cliquetis d'un miroir mural mal fixé, ou le parapluie.


Je donnai l'ordre d'aller chercher mon cheval à l'écurie 


  Je donnai l'ordre d'aller chercher mon cheval à l'écurie. Le valet ne me comprit pas. J'allai moi-même à l'écurie, sellai mon cheval et le montai. J'entendis une trompette sonner au loin et demandai ce que cela signifiait. Il l'ignorait et n'avait rien entendu. Alors que j'allais franchir la grande porte, il me retint en me demandant : "Où vas-tu ainsi sur ton cheval, maître ?" "Je ne sais pas", dis-je, "je veux juste partir d'ici, juste partir d'ici. Ne cesser de partir d'ici, c'est seulement comme cela que je pourrai atteindre mon but." "Tu connais donc ton but ?", me demanda-t-il. "Oui", répondis-je, "je viens de le dire, partir d'ici, tel est mon but." "Tu n'as pas de provisions avec toi", dit-il. "Je n'en ai pas besoin, le voyage est si long que je devrai mourir de faim si je ne trouve rien en chemin. Il n'y a pas de provisions qui puissent me sauver. Par bonheur, c'est un voyage vraiment immense."


Le prochain village tiré de Un médecin de campagne ( 1918 )
Chacun porte une chambre en soi tiré de Cahier in-octavo B, Janvier-Février 1917
Je donnai l'ordre d'aller chercher mon cheval à l'écurie tiré de Cahier dit de L'artiste de la faim 1915-1922

Chacun porte une chambre en soi ( Franz Kafka ) pp. 57, 31 et 87 ( Nouvelle traduction de Laurent Margantin ) ( Éditions PubliePapier )

mardi 26 juin 2018

Et l'or de leur corps - Gérard Manset

En dehors du disque, nous le savons, Gérard est passionné de voyage et de peinture. La réunion des trois donne naissance à Et l'or de leur corps, chanson relative au séjour de Paul Gauguin en Polynésie. Et l'or de leur corps, Femme à la fleur, D'où venons-nous, que sommes-nous, où allons-nous, L'esprit des morts veille sont autant de titres de toiles aujourd'hui célèbres. Un texte remarquable qui s'achève par un petit tour de force à rendre jaloux Gainsbourg lui-même : la phrase finale, "A Hiva Oa, là où il mourut" : on croirait entendre du tahitien !

Gérard Manset, Celui qui marche devant ( Daniel Lesueur ) ( 1997 ) p 81 ( Éditions Alternatives & Parallèles )

Et l'or de leur corps ( Gérard Manset ) extrait de l'album Prisonnier de l'inutile ( 1985 )
D'où venons-nous, que sommes-nous, où allons-nous ( Paul Gauguin ) ( 1897-1898 )




vendredi 22 juin 2018

L'ordre du jour - Eric Vuillard

                        Déjeuner d'adieu à Downing Street 



Le lendemain, à Londres, Ribbentrop fut invité par Chamberlain pour un déjeuner d'adieu. Après plusieurs années en Angleterre, l'ambassadeur du Reich venait d'obtenir une promotion. Désormais, il était ministre des affaires étrangères. Il était donc revenu quelques jours à Londres prendre congé et rendre les clés de sa maison. Car on raconte qu'avant la guerre, Chamberlain, qui possédait quelques appartements, avait pour locataire Ribbentrop. De ce fait anodin, de ce conflit curieux entre l'image et l'homme, de ce contrat, par lequel Neville Chamberlain, appelé "le bailleur", s'engagea, en échange d'un prix, "le loyer", à assurer à Joachim von Ribbentrop la jouissance paisible de sa maison d'Eaton Square, personne n'a su tirer la moindre conséquence. Chamberlain devait recevoir ce loyer entre deux mauvaises nouvelles, entre deux coups bas.


L'ordre du jour ( Eric Vuillard ) ( 2017 ) pp 85-86 ( Actes Sud )



lundi 18 juin 2018

Ford Mustang - Serge Gainsbourg


Sur l'album Initials B.B., à côté des trois incontournables que sont la chanson éponyme, Comic strip et Bonnie and Clyde, il y a Ford Mustang, ce petit bijou d'écriture, une de mes préférées de Mr. Gainsbourg.

Deux personnes qui ont beaucoup compté pour moi ont eu un jour l'idée de faire une version "moderne" de cette chanson en changeant les objets cités dans les couplets par d'autres plus dans l'air du temps. C'était dans les années 90. Peut-être avaient-ils pensé à un livre de Michel Houellebecq, un walkman ... En 2018, qu'y aurait-il ? Une tablette ? Une cannette de Red Bull ? Une cigarette électronique ? ... Un cd de Charlotte ?



Ford Mustang

On se fait des langues
En Ford Mustang
Et Bang !
On embrasse
Les platanes
Mus à gauche
Tang à droite
Et à gauche, à droite

Un essuie-glace
Un paquet de Kool
Un badge
Avec inscrit dessus
Keep cool
Une barre de chocolat
Un Coca-cola

On se fait des langues ...

Une bouteille
De fluide Make-up
Un flash
Un Browning
Et un pick-up
Un recueil d'Edgar Poe
Un briquet Zippo

On se fait des langues ...

Un numéro
De Superman
Un écrou de chez
Paco Rabanne
Une photo de Marylin
Un tube d'aspirine

On se fait des langues ...

mardi 5 juin 2018

Sofia s'habille toujours en noir - Paolo Cognetti


L'important, disait-elle, c'est de s'habituer à un visage : pas la beauté, mais l'habitude. Au fond, qu'est-ce que la beauté, sinon une stupide histoire de géométrie, un encastrement heureux dans un échantillonnage des bouches, nez et oreilles disponibles ? Quand un visage vous est familier, qu'on l'a vu ensommeillé, enrhumé, dévasté par une mauvaise journée, bref, quand on y est habitué, on a surmonté le problème de la beauté, tu ne crois pas ? Tout en discourant elle fumait deux, trois ou quatre cigarettes dont la cendre échouait en partie seulement dans une soucoupe à café, sur le bord de la baignoire. Son discours aussi s'échappait de toutes parts. Les fumeurs, pensais-je, peuvent être répartis en deux catégories, ceux qui font attention au destin de leur cendre et ceux qui s'en moquent totalement. Les seconds ont en général l'habitude de gesticuler. Les premiers ont tendance à se gâcher l'existence en se souciant trop des opinions d'autrui et des conséquences de leurs propres actes. Je connaissais bien cette catégorie d'individus : ils approuvent tout le monde et quand ils se disputent avec quelqu'un, finissent par en dire plus qu'ils n'aimeraient en avoir dit et présentent leurs excuses de manière sentimentale. Ces gens-là écrasent non seulement leurs mégots, mais aussi ceux des autres qui gisent dans des soucoupes qu'ils se dépêchent de laver. Les étourdis, eux, montrent peu à peu d'autres signes de négligence. Un manque de soins pour leur personne, qui constitue également une forme de distraction. Ils se heurtent aux meubles, ils se font mal tout seuls. Telle était Sofia.


Sofia s'habille toujours en noir ( Paolo Cognetti ) ( 2012 ) p 201 ( éditions Liana Levi )

mardi 29 mai 2018

Set the controls for the heart of the sun - Pink Floyd

Cet enregistrement a eu lieu le 20 Février 1968 au Studio des Buttes-Chaumont pour l'émission Bouton Rouge que les français ont pu voir quatre jours plus tard le 24 Février à 18 h 15. Le 20 Février, soit un mois jour pour jour après le probable dernier concert de Syd Barrett avec le groupe.
Set the controls for the heart of the sun est un des quatre morceaux interprétés et diffusés à cette occasion, les autres étant Astronomy domine, Flaming et Let there be more light.

L'émission Bouton Rouge était présentée par Pierre Lattès.



mercredi 23 mai 2018

Pastorale américaine - Philip Roth



  J'avais dans ma classe le frère cadet du Suédois, Jerry Levov, un gamin malingre, taillé comme un bâton de réglisse, avec une petite tête, souple comme un chat, surdoué en mathématiques - il quitta le lycée en 1950. Sans être jamais vraiment l'ami de personne, à sa manière irascible et impérieuse, Jerry finit par s'intéresser à moi et c'est ainsi qu'à dix ans, je me faisais battre régulièrement au ping-pong dans le sous-sol aménagé des Levov, à l'angle de Wyndmoor Street et de Keer Avenue - le terme "aménagé" indiquant qu'il était lambrissé de pin noueux, et non pas destiné à ménager les petits camarades de Jerry, ce qu'il ne semblait guère disposé à faire.
  L'agressivité explosive que Jerry manifestait à une table de ping-pong dépassait de loin celle de son frère à n'importe quel sport. Une chance pour moi : la balle de ping-pong, par sa forme et son poids, est génialement conçue pour ne pas vous emporter un œil. Sinon, je ne serais jamais allé jouer dans le sous-sol des Levov. Si cela n'avait pas été pour me vanter d'avoir mes entrées chez le Suédois, rien n'aurait pu me faire descendre là-bas avec pour seule protection une petite raquette en bois de rien du tout. Un objet aussi léger qu'une balle de ping-pong ne saurait se transformer en arme fatale, pourtant, la façon dont Jerry la catapultait laissait transparaître une soif de meurtre. Il ne me vint jamais à l'esprit que cette démonstration de violence n'était peut-être pas sans rapport avec le statut de petit frère du Suédois. Moi qui ne pouvais m'imaginer sort plus enviable - sauf à être le Suédois lui-même -, comment aurais-je deviné que pour Jerry il était difficile d'en imaginer de pire ?


Pastorale américaine ( Philip Roth ) ( 1997 ) pp 19-20 ( Folio )

dimanche 20 mai 2018

Le marquis de Bolibar - Leo Perutz



   Peu de temps avant la guerre franco-allemande mourut à Dillenburg, petite ville de l'ancien duché de Nassau, un gentilhomme, propriétaire foncier, du nom d'Edouard de Jochberg. C'était un étrange vieillard qui éprouvait pour toute espèce de conversation une aversion presque pathologique. Il passait la plus grande partie de l'année sur ses terres. Ce ne fut qu'à la fin de sa vie que les progrès de la maladie l'obligèrent à transporter de façon définitive sa résidence dans la petite ville.
   Aucune des rares personnes qui étaient admises près de lui, ses chiens de chasse et ses chevaux représentant ses compagnons habituels, ne savait que M. de Jochberg était un vieux soldat qui, aux temps de sa jeunesse, avait vécu une partie des campagnes de Napoléon 1er. Personne ne l'avait jamais entendu faire le moindre récit ou la moindre allusion, en ce qui concernait cette partie de son existence. On conçoit que la surprise de tous ceux qui l'avaient connu fut très grande, lorsqu'à sa mort, on découvrit près de son testament, soigneusement classés, ficelés et scellés, une liasse de papiers dans lesquels un premier examen fit bien vite reconnaître les mémoires du lieutenant de Jochberg pendant la campagne d'Espagne.
   Les révélations sensationnelles de ces documents éveillèrent dans toute la province de Nassau et dans le grand-duché de Hesse limitrophe un intérêt extraordinaire. Les journaux locaux insérèrent des comptes rendus et des extraits des Mémoires de M. de Jochberg ; des savants réputés examinèrent les papiers ; les héritiers du défunt, son neveu Guillaume de Jochberg, professeur agrégé à Bonn, et une vieille personne, Mlle d'Hartung, d'Aix-la-Chapelle, furent l'objet, de la part des éditeurs, des sollicitations les plus pressantes. Bref, on ne parla plus que de ces Mémoires, et la guerre qui éclata bientôt après ne réussit pas à faire rentrer complètement dans l'ombre cet événement.
   Ces Mémoires jetaient, en effet, une vive clarté sur un chapitre encore très obscur de l'histoire nationale : à savoir, la destruction totale par des guérillas espagnoles des deux régiments de Nassau et du Prince héritier de Hesse.


Le marquis de Bolibar ( Leo Perutz ) ( 1920 ) pp 11-12 ( Albin Michel )

mercredi 7 février 2018

Island song ( Lhasa ) ( Pianocéan )

C'est il y a peu que je suis tombé sur cette chanson inédite de Lhasa dans sa version originale. Difficile pour moi de ne pas la mettre sur ce blog, d'autant plus qu'elle est l'occasion de parler aussi d'un beau projet.

Island song ( Lhasa De Sela / Joe Grass )


Cette chanson, je l'ai d'abord découverte chantée par Marieke Huysmans-Berthou avec Ronan O Snodaigh et Piers Faccini.


Marieke Huysmans-Berthou a lancé il y a quelques années un très beau projet, épatant, poétique : Pianocéan. Un bateau, le bien nommé Lady Flow avec à son bord un piano, une scène et un studio d'enregistrement pour un voyage autour du monde.
Vous pouvez aller découvrir ce projet sur :
pianocean.wordpress.com

When comes the time of the northern wind


Et un petit extrait à Vannes en 2016 : Erie Canal en Bretagne !


dimanche 4 février 2018

Another brick in the wall / La Grange ( Luna Lee )


C'est grâce au blog des Caphys - Cafardages2.canalblog.com, "Merci à eux !" - que j'ai découvert cette musicienne faisant des reprises de différents standards.
Le gayageum est un instrument de musique traditionnel coréen comportant douze cordes de soie et une caisse de résonance en bois de paulownia. Ceux de Luna Lee en sont des versions modernes, modifiées, électrifiées.
De nombreuses vidéos. J'ai choisi Pink Floyd et ZZ Top que personnellement je trouve parmi les plus sympas.



vendredi 26 janvier 2018

vendredi 19 janvier 2018

La nuit des forains ( Ingmar Bergman )

La nuit des forains conte les tentatives parallèles d'un homme et de sa maîtresse pour échapper à leur condition.


Le cirque dont Alberti est le propriétaire et le Monsieur Loyal, fait halte dans la ville où il a laissé femme et enfants trois ans plus tôt pour partir sur les routes. Et les affaires d'Alberti vont mal, il est obligé d'aller mendier des costumes au théâtre local. Il y va accompagné de sa maîtresse Anne ...
Dans les premières minutes du film, on assiste au réveil d'Alberti et d'Anne dans leur roulotte qui va lentement au rythme des chevaux. Si ce sont des instants presque doux, ce seront les derniers ...
Peu après son réveil, on raconte à Alberti comment le clown Frost est allé rechercher sa femme qui s'était laissé entraîner à se baigner nue avec des militaires. Il s'agit d'un récit, un petit court métrage quasiment muet, à l'intérieur du récit, très différent du reste de celui-ci.


J'aime beaucoup les films d'Ingmar Bergman et j'ai aimé en revoir un. La nuit des forains ( 1953 ) fait partie selon moi de ses grands films et est peut-être plus facile d'accès que des oeuvres ultérieures, je pense à Persona ou à Cris et chuchotements par exemple, et Harriet Andersson est très belle.

Album de la semaine #52

Rain dogs - Tom Waits - 1985 Extrait : Downtown train Voilà, c'est le dernier post de ce blog. Merci à tous les visiteurs, merci pour to...