vendredi 24 décembre 2021

Santa Claus is comin' to town

Est-ce que vous croyez au Père Noël ?

Joyeux Noël du E-Street Band !



Santa Claus is comin' to town - Bruce Springsteen and The E-Street Band - 2007

lundi 20 décembre 2021

Poésie 7/7

Charles Bukowski - Nirvana 

pas très chanceux, 
libéré totalement du moindre
but,
un jeune homme 
traversait en bus
la Caroline du Nord 
en route pour 
quelque part 
et il a commencé à neiger 
et le bus s'est arrêté 
dans un petit café 
dans les collines 
et les passagers 
sont entrés. 

il s'est assis au comptoir 
avec les autres 
il a commandé et la
nourriture est arrivée. 

le repas était 
particulièrement 
bon
et aussi le 
café.

la serveuse était 
différente des femmes 
qu'il avait 
connues.

elle était sans affectation,
une humeur
naturelle se dégageait 
d'elle. 

le cuisinier disait 
des trucs dingues
le plongeur 
au fond,
riait, d'un bon
rire
sain
agréable. 

le jeune homme regardait 
la neige à travers la
vitre.

il voulait rester
dans ce café 
pour toujours. 

le curieux sentiment 
le traversait 
que tout 
était 
beau 
là, 
que toujours 
ça resterait beau
là. 

puis le chauffeur de bus
a lancé aux passagers 
qu'il était temps
de remonter à bord.

le jeune homme 
s'est dit, je vais juste rester assis
ici, je vais juste rester
ici.

mais alors
il s'est levé et a suivi
les autres dans le 
bus.

il a retrouvé son siège 
et a regardé le café 
à travers la vitre 
du bus.

puis le bus a démarré 
pris le tournant, 
en descente, quittant 
les collines. 

le jeune homme 
regardait droit
devant.

il entendait les autres
passagers 
parler
d'autres choses,
ou bien ils 
lisaient 
ou tentaient de 
dormir.

ils n'avaient pas 
remarqué 
la
magie.

le jeune homme 
mit sa tête de
côté, 
ferma les 
yeux,
fit semblant de 
dormir. 

il n'y avait rien
d'autre à faire -

sauf écouter le
bruit du 
moteur,
le bruit des
pneus
sur la
neige.


Tom Waits lisant Nirvana
Musique : Tom Waits. 






mardi 16 novembre 2021

Stone junction - Jim Dodge

 



Comme Thomas Pynchon le dit dans sa préface, Stone junction est "une fête ininterrompue en l'honneur de tout ce qui compte." Une fête oui, et longue, mais à laquelle je ne me suis pas ennuyé la moindre seconde. 
Jusqu'à la fin de la première partie, annonciatrice de la mort de celle-ci, nous suivons Daniel gamin puis adolescent avec sa mère. Et c'est un petit bonheur de relation, Annalee Pearce traitant son fils non comme un enfant mais comme un être doué d'intelligence, qu'il possède, et il est malin, et il est intuitif pour son jeune âge. Mais à frayer avec certaines personnes, même bien intentionnées, même par amour, on provoque le danger et le danger répond souvent aux provocations. 
Dès le début de la deuxième partie, si elle n'avait pas déjà commencée, s'il n'était pas conditionné pour elle dès sa naissance, Daniel entame la quête du Diamant que veut récupérer Volta. Volta, c'est le grand manitou de l'AMO, acronyme d'Alliance de Magiciens et d'Outlaws dont quelques sympathiques membres et sympathisants vont faire l'éducation de Daniel dans des arts divers et variés. Wild Bill, Bad Bobby Sloane, Jean Bluer, etc et pour finir le grand Volta lui-même lui enseigneront le poker, la drogue, le déguisement, l'ouverture des coffres-forts, la magie ... comment devenir invisible ...
Le Diamant est avant tout le Graal de Volta, l'obsession première de Daniel c'est de connaître la vérité sur la mort de sa mère mais c'est lui, Daniel qui devra mener ces deux quêtes de front et elles le mèneront elles à un seuil, car qu'est-ce que ce fameux Diamant gros comme une boule de bowling, si ce n'est ce que beaucoup cherchent eux aussi ...
Daniel et les principaux personnages de ce roman culte, son mentor Volta et ses précepteurs hauts en couleurs successifs sont attachants et le suspense est maintenu jusqu'aux dernières pages. Voilà une aventure hors du commun : un vrai plaisir de lecture, une belle découverte. 


Stone junction ( Jim Dodge ) ( 1990 ) Editions Le Cherche Midi, Collection Lot 49.



dimanche 24 octobre 2021

Poésie 6/7

Sylvia Plath - Edge

The woman is perfected.
Her dead 

Body wears the smile of accomplishment,
The illusion of a Greek necessity 

Flows in the scrolls of her toga, 
Her bare 

Feet seem to be saying :
We have come so far, it is over. 

Each dead child coiled, a white serpent,
One at each little

Pitcher of milk, now empty.
She has folded 

Them back into her body as petals 
Of a rose close when the garden

Stiffens and odors bleed 
From the sweet, deep throats of the night flower. 

The moon has nothing to be sad about,
Staring from her hood of bone.

She is used to this sort of thing.
Her blacks crackle and drag. 


Le bord

La femme s'est accomplie.
Son corps mort

Porte le sourire de l'accomplissement, 
L'illusion d'une obligation grecque

Coule dans les rouleaux de sa toge,
Ses pieds 

Nus semblent vouloir dire :
Nous sommes arrivés si loin, tout est fini.

Chaque enfant mort est enroulé, un serpent blanc, 
Près de chacun une petite

Cruche de lait, maintenant vide.
Elle les a replié 

Contre son corps comme des pétales 
D'une rose refermée quand le jardin 

Se fige et que les parfums saignent 
Des douces, profondes, gorges de la fleur de la nuit.

La lune n'a pas à s'en désoler,
Fixant le tout de sa cagoule d'os. 

Elle a tant l'habitude de cela.
Sa noirceur crépite et se traîne. 




mardi 28 septembre 2021

Poésie 5/7

William Blake - The angel 

I Dreamt a Dream ! what can it mean ?
And that I was a maiden Queen,
Guarded by an Angel mild :
Witless woe was ne'er beguil'd !

And I wept both night and day, 
And he wip'd my tears away,
And I wept both day and night, 
And hid from him my heart's delight.

So he took his wings and fled ;
Then the morn blush'd rosy red ;
I dried my tears, & arm'd my fears 
With ten thousand shields and spears.

Soon my Angel came again :
I was arm'd, he came in vain ;
For the time of youth was fled,
And grey hairs were on my head.


L'ange

J'ai rêvé un Rêve ! Quel en est le sens ?
J'étais une jeune Reine
Gardée par un doux Ange :
Douleur naïve jamais ne fut abusée !

Et j'ai pleuré tout le jour, toute la nuit,
Et il essuyait mes larmes,
Et j'ai pleuré tout le jour, toute la nuit,
Et je lui cachais le délice de mon âme. 

Puis il déploya ses ailes, prit son envol ;
Et le matin rougit rose ;
J'ai séché mes larmes, j'ai armé mes peurs 
De dix mille lances et boucliers. 

Bientôt mon Ange revint :
J'étais armée, il était venu en vain ;
Déjà ma jeunesse avait fui,
Déjà ma chevelure était grise.





Songs of experience - William Blake ( 1794 )

Album : Mothers and tygers ( Emily Loizeau ) ( 2012 ) 



dimanche 19 septembre 2021

Poésie 4/7

Charles Baudelaire - L'examen de minuit

La pendule, sonnant minuit,
Ironiquement nous engage
A nous rappeler quel usage
Nous fîmes du jour qui s'enfuit :
- Aujourd'hui, date fatidique, 
Vendredi, treize, nous avons,
Malgré tout ce que nous savons, 
Mené le train d'un hérétique. 

Nous avons blasphémé Jésus, 
Des Dieux le plus incontestable !
Comme un parasite à la table
De quelque monstrueux Crésus,
Nous avons, pour plaire à la brute,
Digne vassale des Démons, 
Insulté ce que nous aimons 
Et flatté ce qui nous rebute ;

Contristé, servile bourreau, 
Le faible qu'à tort on méprise ;
Salué l'énorme Bêtise,
La Bêtise au front de taureau ;
Baisé la stupide Matière 
Avec grande dévotion, 
Et de la putréfaction 
Béni la blafarde lumière. 

Enfin, nous avons, pour noyer
Le vertige dans le délire, 
Nous, prêtre orgueilleux de la Lyre,
Dont la gloire est de déployer 
L'ivresse des choses funèbres, 
Bu sans soif et mangé sans faim !...
- Vite soufflons la lampe, afin
De nous cacher dans les ténèbres !





( Charles Baudelaire / Léo Ferré ) 

Charles et Léo - Jean-Louis Murat ( 2007 )



dimanche 12 septembre 2021

Compilation Été 2021 / Numéro 1

1) Brandt rhapsodie ( Benjamin Biolay / Jeanne Cherhal ) 

2) Les jours heureux ( Keren Ann ) 

3) Éolienne ( Gaëtan Roussel ) 

4) L'autre bout du monde ( Emily Loizeau ) 

5) Rivière ( Stephan Eicher ) 

6) Rose hybride de thé ( Émilie Simon ) 

7) La mémoire et la mer ( Léo Ferré ) 

8) Affaire Rimbaud ( Hubert-Félix Thiéfaine ) 

9) Mes bras ( Alain Bashung ) 




( Benjamin Biolay - Jeanne Cherhal / Benjamin Biolay ) 

Album : La superbe ( Benjamin Biolay ) ( 2009 ) 



vendredi 10 septembre 2021

Compilation Été 2021 / Numéro 2

1)

2) Les jours heureux ( Keren Ann ) 

3) Éolienne ( Gaëtan Roussel ) 

4) L'autre bout du monde ( Emily Loizeau ) 

5) Rivière ( Stephan Eicher ) 

6) Rose hybride de thé ( Emilie Simon )

7) La mémoire et la mer ( Léo Ferré ) 

8) Affaire Rimbaud ( Hubert-Félix Thiéfaine ) 

9) Mes bras ( Alain Bashung ) 




( Keren Ann Zeidel & Dorian ) 

Album : Bleue ( 2019 ) 




lundi 23 août 2021

Compilation Été 2021 / Numéro 3

1) 

2)

3) Éolienne ( Gaëtan Roussel ) 

4) L'autre bout du monde ( Emily Loizeau ) 

5) Rivière ( Stephan Eicher ) 

6) Rose hybride de thé ( Emilie Simon ) 

7) La mémoire et la mer ( Léo Ferré ) 

8) Affaire Rimbaud ( Hubert-Félix Thiéfaine ) 

9) Mes bras ( Alain Bashung ) 




( Gaëtan Roussel - Pierre-Dominique Burgaud / Gaëtan Roussel ) 

Album : Orpailleur ( 2013 ) 



mercredi 11 août 2021

Compilation Été 2021 / Numéro 4

1)

2)

3)

4) L'autre bout du monde ( Emily Loizeau ) 

5) Rivière ( Stephan Eicher ) 

6) Rose hybride de thé ( Emilie Simon ) 

7) La mémoire et la mer ( Léo Ferré ) 

8) Affaire Rimbaud ( Hubert-Félix Thiéfaine ) 

9) Mes bras ( Alain Bashung )







( Emily Loizeau ) 

Album : L'autre bout du monde ( 2006 ) 



dimanche 8 août 2021

Poésie 3/7

Robert Desnos - Jamais d'autre que toi


Jamais d'autre que toi en dépit des étoiles et des solitudes 
En dépit des mutilations d'arbre à la tombée de la nuit
Jamais d'autre que toi ne poursuivra son chemin qui est le mien
Plus tu t'éloignes et plus ton ombre s'agrandit 
Jamais d'autre que toi ne saluera la mer à l'aube
quand fatigué d'errer moi sorti des forêts ténébreuses 
et des buissons d'orties je marcherai vers l'écume 
Jamais d'autre que toi ne posera sa main sur mon front et mes yeux
Jamais d'autre que toi et je nie le mensonge et l'infidélité 
Ce navire à l'ancre tu peux couper sa corde
Jamais d'autre que toi 
L'aigle prisonnier dans une cage ronge lentement les barreaux de cuivre vert-de-grisés
Quelle évasion !
C'est le dimanche marqué par le chant des rossignols dans les bois d'un vert tendre
l'ennui des petites filles en présence d'une cage où s'agite un serin
tandis que dans la rue solitaire
le soleil lentement déplace sa ligne mince sur le trottoir chaud
Nous passerons d'autres lignes
Jamais, jamais d'autre que toi 
Et moi seul seul seul comme le lierre fané des jardins de banlieue
seul comme le verre
Et toi, jamais d'autre que toi 







vendredi 6 août 2021

Poésie 2/7

Dylan Thomas - Do not go gentle into that good night


N'entre pas sans violence dans cette bonne nuit

N'entre pas sans violence dans cette bonne nuit,
Le vieil âge devrait brûler et s'emporter à la chute du jour ;
Rager, s'enrager contre la mort de la lumière. 

Bien que les hommes sages à leur fin sachent que l'obscur est mérité, 
Parce que leurs paroles n'ont fourché nul éclair ils
N'entrent pas sans violence dans cette bonne nuit.

Les hommes bons, passée la dernière vague, criant combien clairs
Leurs actes frêles auraient pu danser en une verte baie
Ragent, s'enragent contre la mort de la lumière. 

Les hommes violents qui prirent et chantèrent le soleil en plein vol,
Et apprennent, trop tard, qu'ils l'ont affligé dans sa course,
N'entrent pas sans violence dans cette bonne nuit. 

Les hommes graves, près de mourir, qui voient de vue aveuglante 
Que leurs yeux aveugles pourraient briller comme météores et s'égayer,
Ragent, s'enragent contre la mort de la lumière. 

Et toi, mon père, ici sur la triste élévation 
Maudis, bénis-moi à présent avec tes larmes violentes, je t'en prie.
N'entre pas sans violence dans cette bonne nuit. 
Rage, enrage contre la mort de la lumière. 








jeudi 5 août 2021

Poésie 1/7

Allen Ginsberg - A supermarket in California

  What thoughts I have of you tonight, Walt Whitman, for I walked down the sidestreets under the trees with a headache self-conscious looking at the full moon.
  In my hungry fatigue, and shopping for images, I went into the neon fruit supermarket, dreaming of your enumerations !
  What peaches and what penumbras ! Whole families shopping at night ! Aisles full of husbands ! Wives in the avocados, babies in the tomatoes ! - and you, Garcia Lorca, what were you doing down by the watermelons ?

  I saw you, Walt Whitman, childless, lonely old grubber, poking among the meats in the refrigerator and eyeing the grocery boys. 
  I heard you asking questions of each : Who killed the pork chops ? What price bananas ? Are you my Angel ?
  I wandered in and out of the brilliant stacks of cans following you, and followed in my imagination by the store detective. 
  We strode down the open corridors together in our solitary fancy tasting artichokes, possessing every frozen delicacy, and never passing the cashier. 

  Where are we going, Walt Whitman ? The doors close in an hour. Which way does your beard point tonight ? 
  ( I touch your book and dream of our odyssey in the supermarket and feel absurd ) 
  Will we walk all night through solitary streets ? The trees add shade to shade, lights out in the houses, we'll both be lonely. 
  Will we stroll dreaming of the lost America of love past blue automobiles in driveways, home to our silent cottage ?
  Ah, dear father, graybeard, lonely old courage-teacher, what America did you have when Charon quit poling his ferry and you got out on a smoking bank and stood watching the boat disappear on the black waters of Lethe ?


Un supermarché en Californie 

  Quelles pensées j'ai de toi ce soir, Walt Whitman, car j'ai descendu les petites rues sous les arbres avec un mal de tête et conscient de moi en regardant la pleine lune.
  Dans ma fatigue affamée, et faisant emplettes d'images, je suis entré au supermarché fruits-néon, rêvant de tes énumérations !
  Quelles pêches et quelles pénombres ! Des familles entières faisant leurs courses la nuit ! Des rayons pleins de maris ! Des épouses dans les avocats, des bébés dans les tomates ! - et toi, Garcia Lorca, que faisais-tu près des pastèques ?

  Je t'ai vu, Walt Whitman, sans enfant, vieux bouffeur solitaire fouinant parmi les viandes dans le congélateur et zieutant les garçons épiciers. 
  Je t'ai entendu questionner chacun d'eux : Qui a tué les côtes de porc ? A quel prix les bananes ? Es-tu mon Ange ?
  Je suis entré et sorti des piles brillantes de boîtes de conserve te suivant, et suivi en mon imagination par le détective du magasin. 
  Nous avons arpenté les travées ouvertes unis dans notre fantaisie solitaire goûtant aux artichauts, possédant tous les mets surgelés, sans jamais passer à la caisse.

  Où allons-nous, Walt Whitman ? Les portes ferment dans une heure. De quel côté ta barbe pointe-t-elle ce soir ? 
  ( Je touche ton livre et rêve de notre odyssée dans le supermarché et me trouve absurde. )
  Marcherons-nous toute la nuit par les rues solitaires ? Les arbres ajoutent de l'ombre à l'ombre, les lumières s'éteignent aux maisons, on va être esseulé tous les deux.
  Flânerons-nous rêvant de l'Amérique perdue de l'amour le long des automobiles bleues aux entrées des garages, rentrant à notre cottage silencieux ?
  Ah, cher père, barbe-grise, vieux maître-courage solitaire, quelle Amérique as-tu eue quand Charon s'arrêta de pousser la perche de son bac et que tu descendis sur un rivage fumant et restas planté à regarder le bateau disparaître sur les eaux noires du Léthé ?


Berkeley 1955







dimanche 1 août 2021

Compilation Été 2021 / Numéro 5

1)

2)

3)

4)

5) Rivière ( Stephan Eicher ) 

6) Rose hybride de thé ( Emilie Simon ) 

7) La mémoire et la mer ( Léo Ferré ) 

8) Affaire Rimbaud ( Hubert-Félix Thiéfaine ) 

9) Mes bras ( Alain Bashung ) 







( Philippe Djian / Stephan Eicher )

Album : Carcassonne ( 1993 ) 




mercredi 28 juillet 2021

Compilation Été 2021 / Numéro 6

1)

2)

3)

4)

5)

6) Rose hybride de thé ( Emilie Simon ) 

7) La mémoire et la mer ( Léo Ferré ) 

8) Affaire Rimbaud ( Hubert-Félix Thiéfaine ) 

9) Mes bras ( Alain Bashung ) 




( Emilie Simon ) 

Album : Végétal ( 2006 ) 




dimanche 25 juillet 2021

Compilation Été 2021 / Numéro 7

1)

2)

3)

4)

5)

6)

7) La mémoire et la mer ( Léo Ferré ) 

8) Affaire Rimbaud ( Hubert-Félix Thiéfaine ) 

9) Mes bras ( Alain Bashung ) 




( Léo Ferré ) 

Album : Amour Anarchie ( 1970 ) 



dimanche 18 juillet 2021

Compilation Été 2021 / Numéro 8

1)

2)

3)

4)

5)

6)

7)

8) Affaire Rimbaud ( Hubert-Félix Thiéfaine ) 

9) Mes bras ( Alain Bashung ) 




( H.F. Thiéfaine / H.F. Thiéfaine - C. Mairet )

Album : Météo für nada ( 1986 )



samedi 17 juillet 2021

Compilation Été 2021 / Numéro 9

1)

2)

3)

4)

5)

6)

7)

8)

9) Mes bras ( Alain Bashung ) 




( Alain Bashung - Jean Fauque / Alain Bashung - Mobile in Motion ) 

Album : L'imprudence ( 2002 ) 



dimanche 23 mai 2021

Une semaine Souvenirs de cinéma 7/7

Je me souviens avoir vu une seule fois Pique-nique à Hanging Rock et de l'impression très forte qu'il m'avait fait. Je me souviens de la grâce des jeunes filles dans cette lumière irréelle qui les nimbait, de leurs robes blanches, de l'atmosphère onirique, comme un temps suspendu au paradis. Je me souviens avoir été acteur moi aussi en quelque sorte, cherchant dans toutes les images, dans tous les recoins, quelque indice, quelque signe de ces jeunes filles disparues. Jusqu'à me faire une raison. Jusqu'à croire à l'invisible et au rêve. Je me souviens du mystère, inexpliqué, de la beauté de ce cinéma. 


Pique-nique à Hanging Rock - Peter Weir - 1975





samedi 22 mai 2021

Une semaine Souvenirs de cinéma 6/7

Je me souviens avoir vu La chevauchée des bannis dans les années 2000, c'est à dire à une époque où je n'étais plus depuis longtemps le gamin qui regardait avec sa mère des westerns avec John Wayne, Gary Cooper ou Kirk Douglas. Mais si je l'avais vu en ce temps-là, que je l'ai aimé ou pas d'ailleurs, je crois que je l'aurais trouvé spécial. Dans ce film où une bande de hors-la-loi en fuite prennent en otage un village perdu enfoncé dans la neige, les personnages ne sont pas noirs ou blancs comme dans beaucoup de westerns mais bien nuancés. La menace est constante, on est en permanence à la limite de l'explosion de violence et la dernière partie dans les montagnes est absolument éprouvante. Et puis, il y a Robert Ryan, dont ce n'est pas le seul grand film. Oui, je crois que je l'aurais trouvé spécial. 


La chevauchée des bannis - André De Toth - 1959






vendredi 21 mai 2021

Une semaine Souvenirs de cinéma 5/7

J'ai vu pour la première fois La jetée peu après L'armée des douze singes, le film de Terry Gilliam qui s'en inspire. Je me souviens qu'il faut que je remercie un de mes meilleurs amis, Fabrice ; sans son insistance, j'aurais mis beaucoup plus longtemps pour le voir. Il a d'ailleurs dû redoubler d'arguments et de patience pour Le fond de l'air est rouge. Fabrice est un grand fan de cinéma, je me souviens de nos longues discussions sur nos films préférés. C'est un admirateur d'Hitchcock. Il m'a donc poussé dans Sueurs froides et il m'a poussé dans La jetée. Mais c'est vrai, comment ne pas être troublé par ce film expérimental d'une demi-heure, ciné-roman-photos poétique ? Je me souviens ... je me souviens d'images, d'une image ... d'une femme ... je me souviens, c'est exactement le propos du film.


La jetée - Chris Marker - 1962






jeudi 20 mai 2021

Une semaine Souvenirs de cinéma 4/7

Je me souviens que quand j'ai vu Le narcisse noir, je ne connaissais que Le voyeur de Michael Powell, que je ne savais même pas qu'il avait fait précédemment des films avec Emeric Pressburger, que je l'ai visionné en n'en sachant rien, que j'ai été littéralement ébloui par ces images - plus que par l'histoire dont je ne me souviens absolument pas aujourd'hui.  Je me souviens avoir dévoré les longs bonus du Dvd, impressionné par le talent des techniciens, dont Jack Cardiff. Je me souviens de Deborah Kerr en nonne et du torse nu de David Farrar. Je me souviens bien sûr - comment l'oublier ? - de la métamorphose de Sœur Ruth mais je me souviens aussi du ballet des gouttes de pluie sur les oreilles d'éléphant ...


Le narcisse noir - Michael Powell, Emeric Pressburger - 1947






mercredi 19 mai 2021

Une semaine Souvenirs de cinéma 3/7

Je me souviens que j'avais vu plusieurs films de Bresson avant Procès de Jeanne D'arc, sans pouvoir y trouver mon compte, trop dérouté par la rigueur de son style mais celui-ci m'a véritablement accroché. Bresson avait peut-être compris que la vérité dans cette histoire est plus bouleversante que la légende, ne s'appuyant que sur les véritables minutes du procès. Pas de champs, pas de batailles ici, que l'âpreté des murs d'un tribunal du Moyen-âge ou de ceux d'un de ses cachots. Je me souviens avoir beaucoup apprécié aussi l'interprétation-incarnation de Jeanne par Florence Delay.


Procès de Jeanne D'arc - Robert Bresson - 1962






mardi 18 mai 2021

Une semaine Souvenirs de cinéma 2/7

Je me souviens de Marc Bruimaud, qui fut mon responsable à la FOL 87 pendant les deux ans où j'y ai travaillé dans les années 90. Un grand spécialiste du cinéma au savoir encyclopédique, quelqu'un qui m'a beaucoup marqué et en quelque sorte influencé, même peut-être sur des points que je ne peux toujours pas cerner aujourd'hui.  Un admirateur de John Cassavetes que j'ai découvert grâce à lui. Je me souviens de Ben Gazzara en Cosmo Vitelli, de son "The show must go on", même avec une balle dans le ventre.

Marc Bruimaud a écrit un bel article sur John Cassavetes pour les Inrockuptibles : La meilleure façon de marcher. Taper : "Marc Bruimaud Les Inrockuptibles" sur Google pour y accéder. 


Meurtre d'un bookmaker chinois - John Cassavetes - 1976






lundi 17 mai 2021

Une semaine Souvenirs de cinéma 1/7

Je me souviens encore du choc ressenti devant la construction implacable de ce faux film documentaire sur la répression des idées pacifistes aux États-Unis de la fin des années 60. Implacable oui. Je me souviens de mon abattement après la découverte du sort réservé à ces hippies, objecteurs de conscience, etc. Mais je me souviens aussi, dans un contraste frappant, de la grande liberté de la caméra de Peter Watkins.
Je me souviens des boucles blondes de la jeune protest-singer, de sa veste à la Bob Dylan. 

Peter Watkins est creusois d'adoption. Il vit dans la région de Felletin. 


Punishment Park - Peter Watkins - 1971








dimanche 14 mars 2021

Une semaine avec David Lynch et la musique 7/7

Lark 

Au revoir Simone

Twin Peaks The return ( Saison 3 ) ( 2017 )


Tous les épisodes de Twin Peaks The return se finissent en musique au Bang Bang Bar. Je crois que je ne connaissais aucun des artistes avant de les voir dans la série. Au revoir Simone, un de ceux qui m'ont le plus marqués. 

Je trouve aussi à deux des chanteuses des petits airs de Laura Palmer et Ronette Pulaski du Twin Peaks original. 





samedi 13 mars 2021

Une semaine avec David Lynch et la musique 6/7

In dreams

Roy Orbison 

Blue velvet ( 1986 ) 


J'aime beaucoup Roy Orbison. C'est imparable. Et quelle voix ! ... de rêve. Je ne possède que cet album de lui, A black and white night Live, mais quel disque aussi ! Un best of en public avec un groupe master class où l'on peut voir le Boss, Elvis Costello, Tom Waits, K.d. Lang, Bonnie Raitt, Jackson Browne et d'autres encore.




vendredi 12 mars 2021

Une semaine avec David Lynch et la musique 5/7

Angel star

Chrysta Bell & David Lynch 

Album : This train ( 2011 ) 


Alors qu'il avait dit qu'il ne chanterait jamais, David Lynch a fait plusieurs disques depuis son changement d'avis et son premier album BlueBob en 2001. Ceux que j'ai écoutés sont étranges.

Plus accessibles, les albums écrits pour ou co-ecrits avec ses "muses". Julee Cruise dans les années 1990 et Chrysta Bell dans les années 2010.




jeudi 11 mars 2021

Une semaine avec David Lynch et la musique 4/7

Mulholland Drive Main theme

Angelo Badalamenti 

Mulholland Drive ( 2001 ) 


Dès ce générique, dans cette grande voiture noire qui va lentement dans la nuit de Mulholland Drive, on est déjà dans le mystère, déjà dans le rêve. 

Je serais d'accord avec un des commentateurs de la vidéo, moi aussi, Mulholland Drive aurait changé ma façon de voir les films. Mais Lost highway l'avait fait quelques années avant.




mercredi 10 mars 2021

Une semaine avec David Lynch et la musique 3/7

Blue spanish sky 

Chris Isaak 

Sailor et Lula ( 1990 ) 


J'aime beaucoup les tubes rêverie-rock de Chris Isaak : Wicked game, Blue hotel, San Francisco days, etc. Ils ont été souvent accolés à des spots de pub, c'est dommage. Dommage aussi qu'il n'est peut-être pas su se renouveler et que sa carrière marque un peu le pas depuis le début des années 2000.




mardi 9 mars 2021

Une semaine avec David Lynch et la musique 2/7

This magic  moment ( Doc Pomus / Mort Shuman ) 

Lou Reed

Lost highway ( 1997 )


Beaucoup d'atmosphères différentes dans la bande originale de Lost highway. La plupart très bien, d'autres beaucoup moins, par exemple la reprise de I put a spell on you par Marylin Manson. Celle de This magic moment par Lou Reed entre dans la première catégorie. 

Alice accompagne Mr. Eddy venant déposer sa voiture au garage où travaille Pete. Elle descend du véhicule au ralenti. Ils se regardent ... This magic moment. 




lundi 8 mars 2021

Une semaine avec David Lynch et la musique 1/7

Twin Peaks theme - Générique Episode Pilote

Angelo Badalamenti

1990


On commence - comment faire autrement ? - cette petite série David Lynch et la musique par un générique. Celui marquant de Twin Peaks. 

Je n'ai vu cette série que dix ou quinze ans après sa première diffusion. Mais elle est devenue immédiatement une de mes préférées et également une des seules que je peux revoir avec grand plaisir. D'ailleurs, je l'ai fait, j'ai revu l'intégralité à la sortie de Twin Peaks : The return ( Saison 3 ). 




Album de la semaine #52

Rain dogs - Tom Waits - 1985 Extrait : Downtown train Voilà, c'est le dernier post de ce blog. Merci à tous les visiteurs, merci pour to...