mardi 9 juin 2020

Bullitt - Peter Yates



Dans la nuit de San Francisco, il court à perdre haleine. Sur la piste de l'aéroport, il court après celui qui a mené tout le monde en bateau. Il porte une veste marron et un pull bleu à col roulé, un pantalon dans les tons noirs. Il se couche à un moment sur le tarmac entre les roues et le bruit assourdissant d'un avion de ligne. Et l'avion passé, il se relève et reprend sa course. Il porte la même tenue que lors de sa poursuite en voiture derrière le duo de tueurs.
Cette poursuite en Mustang, peut-être la plus mythique du cinéma, mais aussi, avant elle, lorsqu'il se gare dans la rue devant chez lui et fait quelques courses dans une épicerie avant de rentrer, lui et Cathy s'arrêtant sur le bord de l'autoroute parce qu'elle se sent mal après avoir été témoin de l'horreur du métier de son compagnon, son regard clair et celui sombre de son coéquipier Delgetti scrutant la foule de l'aéroport et bien sûr cette musique de Lalo Schiffrin ... tant de choses me restaient. Tant de choses me resteront ...
Bullitt, ce personnage et ce film, avec leur économie de mots, portent en eux et me la ramènent à chacun de mes visionnages une belle partie de mon enfance.


Bullitt ( Peter Yates ) ( 1968 )


2 commentaires:

  1. Le regard bleu électrique de Steve McQueen et le charme incandescent de Jacqueline Bisset...
    Quel film ! On a le même âge, non ? ;-)
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  2. Je suis devenu fan de Steve McQueen quand je l'ai vu la première fois dans Les sept mercenaires. Comment ne pas l'être ? Tous ses films ne sont pas aussi bons, mais lui, quelle classe !
    Bullitt, quel film oui ! Jacqueline Bisset est très belle, San Francisco, les voitures, les seconds rôles ... et cette musique prenante.
    Bises Célestine.

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